Chers amis et familles,
Par manque d'accés á internet et de réseau téléphonique, petit retour tardif sur ces deux premiéres semaines.
J1 arrivee á la capitale Quito, trés tranquilles car cette fois, pas de risque de se faire agresser, arnaquer, voler... Un chauffeur nous attend, sourire aux lévres et pancarte nominative á la main, pour nous emmener á notre hotel. Avec un petit sac de confection artisanale, contenant des petits cadeaux et tout notre itinéraire. Quelle belle organisation! En 2011, nous avions sejourné dans le Quito Colonial (la vieille ville), aujourd'hui mous allons loger dans le quartier de la Mariscal. C'est un peu moins authentique mais plus moderne et animé et notre petit hôtel, la Casa Sol, est trés tranquille. Rappelons nous tout de même que nous sommes en Amerique Latine: de nuit, il ne faut pas sortir á pied á plus de 2 rues. pour le diner: un hotdog, á défaut de pouvoir trouver plus authentique.
J2 QUITO
Visite de Quito, funiculaire pour la vue panoramique et promenade, dejeuner puis ce bon vieux jus de fruit "natural" qui m'avait tant manque! La place principale est toujours aussi sympa mais nous rappele aussi une certaine pauvreté du pays: des enfants cireurs de chaussures la sillonnent á la recherche de clients. Quand ils viennent nous offrir leurs services, ils ne paraissent pas comprendre qu'on ne peut pas faire cirer des chaussures de montagne en goretex! Le soir, les informations locales m'apprennent que le maire a ordonné aux services de police de virer du centre ville tous les marchands non déclarés, c'est á dire pour la plupartdes Indigénes. Ils ne les arrêtent pas mais détruisent tous leurs étals de fruits et légumes. Lors de l'interview un des decisionnaires de cette mesure indique qu'ils competent par la suite essayer de leur trouver une solution, un autre lieu. Je me demande si cela n'aurait pas été plus logique de ne les déplacer qu'une fois cette solution trouvee...? D'autres news nous montrent la région de Cotopaxi, oú nous nous rendons demain, inondee, ainsi que le village oú nous devons aller aprés demain. Cela commence bien! Et les gérants de l'agence par laquelle nous passons sont en vacances en France... Je téléphone á un jeune de l'agence qui est venu se presenter ce matin, il va se renseigner.
J3 COTOPAXI
Arrivée matinale dans la province du Cotopaxi. Apparemment pas d'inondation possible lá oú nous allons car c'est en altitude, il devait s'agir d'un village de la province du même nom situé plus bas. Nous arrivons commencons par une promenade autour d'un petit lac pour nous acclimater á l'altitude. Puis nous partons avec Carmen notre guide pour une rando sur un versant du volcan passant de 4500m á 5000m. Le Cotopaxi, cône presque parfait et plus haut volcan actif du pays, culmine à 5897 mètres. Dur dur! Je pense avoir le mal des montagnes pour la 1ére fois: fortes nausées, mal á la tête, et palpitations á chaque pas... En bref, je me surpasse pour atteindre notre but mais ne suis pas mécontente de redescendre le plus vite possible! 1h15 pour monter, même pas 15 minutes pour redescendre...
Le soir, nous passons la nuit dans le village de Machachi dans une "hacienda"(ancienne grande propriété agricole que s'etaient approprié des colons espagnols issus de la noblesse, derobant leurs terres aux Indigenes, et qui il y a á peine 40 qns pour certaines, pouvaient encore avoir des chaines et vivre comme des esclaves). Celle ci s'appelle Santa Ana, la superbe bâtisse fut construite en 1604 et récemment trés bien restaurée. Accueil discret mais trés attentionné d'Augusto qui gére l'hacienda en l'absence des propriétaires, nous allume un beau feu de bois dans la magnifique cheminée d'origine, des bougies partout, puis nous apporte des bouillotes pour la nuit... Le grand must: nous sommes les seuls clients de l'hotel et par consequent du restaurant!
J4 le marché de SAQUISILI, une hacienda et nuit dans la forêt
Départ matinal (dommage de quitter si vite Santa Ana!) pour l'un des marchés les plus authentiques du pays, le marché de Saquisili. Nous nous y perdons quelques temps entre les costumes colorés, les étals de fruits et légumes, de chapeaux, les animaux... Un vieil homme tente de me vendre son petit cochon, feignant de ne pas comprendre quand je lui explique en riant qu'il ne passera ni dans mon sac ni dans l'avion...
Le midi nous faisons halte pour le déjeuner dans une hacienda très traditionnelle la huagalina de jijon, en compagnie du fils héritier José. À la fois sympathique et agassant, désinvolte et arrogant, il nous raconte brièvement et d'un air supérieur l'histoire de sa famille (étrangement, en oubliant l'épisode du vol aux indigènes) et se plaint de sa situation actuelle: le gouvernement socialiste le contraint à verser chaque année 15% de ses bénéfices de la vente de lait (200 vaches, production vendue à Nestle) à ses employés, qui sont très difficiles à virer. Il semble nostalgique du temps de ses grands parents rentiers et entourés de serviteurs, et frustré de devoir se restreindre à recevoir des touristes comme nous pour arrondir les fins de mois. Il nous facture même l'eau de sa source! Nous devions visiter sa production mais il ne semble pas enclin à nous offrir davantage de son précieux temps...
Puis en route pour notre logement pour un soir, l'hacienda Sierra alisos, entourée par une forêt primaire unique. Les propriétaires devaient nous accueillir mais au lieu de Raul ce sera une jeune gérante, au demeurant sympathique, Genesis, qui nous servira de guide, de cuisinière, de femme de chambre... En même temps, nous sommes les seuls clients à dîner et dormir là ce soir! Notre chambre, très confortable et fengshui, est comme perchée dans les arbres, ouverte sur la nature et le ciel.
Un seul regret: ces beaux lieux exclusifs dans lesquels nous logeons mériteraient une halte un peu plus longue afin de pouvoir profiter du cadre, surtout que d'un endroit à l'autre nous parcourons de nombreuses heures de voiture sur des routes parfois bien chaotiques.. De cette hacienda nous devrons partir demain à 5h du matin! En route pour l'aéroport, d'où nous allons prendre 2 vols consécutifs pour rejoindre les célèbres îles Galápagos.
J5 à J9: ÎLES GALAPAGOS (baltra, fernandina, isabella, Santiago,santa Cruz)
Darwin avait passé quelques mois sur ces îles et elles l'ont inspiré pour l'élaboration de sa théorie de l'évolution. Après nous être levés à 4h30 pour rejoindre l'aéroport puis prendre l'avion, nous sommes accueillis pas notre guide local qui nous indique que nous devons attendre des passagers à bord du prochain avion. Nous attendons 2 heures, assis sur des bancs en bois, avec un couple d'Américains et deux Hollandaises, qui s'impatientent. Nous avons faim et finalement, personne du dernier avion ne nous rejoint! Nous avons attendu pour rien, le faisons remarquer au guide, qui stoppe tout de suite le mouvement de foules en disant que l'organisation n était pas son affaire mais celle des agences et que nous n'étions pas là pour nous plaindre puisque cela de toute façon ne changerait rien. La mafia locale plante donc le décor! Ainsi nous décidons que mieux vaut pour nous de profiter plutôt que de perdre notre énergie en vain...
Nous passons 4 nuits sur le bateau la Fregata, avec 12 autres personnes + 8 de l'équipe en charge de la navigation et de la nourriture. Le staff est très sympa. Nous avions demandé une bonne chambre et il s'avère que nous sommes assez bien servis car parmi les rares à avoir un lit double, et à l'étage supérieur, on entend moins les machines. Nous sillonnons quelques îles de l'archipel en navigant parfois de jour, parfois de nuit. Nous dormons bien et seul Gael aura un petit épisode de mal de mer (ou intoxication alimentaire?), qui heureusement ne durera pas.
Dès le premier jour, nous faisons connaissance d'une colonie d'otaries qui se prélassent sur la plage et, bien plus amusant encore, qui viennent dans l'eau jouer avec nous. Assez impressionnant au début car elles sont imposantes et nous foncent dessus sans qu'on ait eu le temps de les voir arriver, en approchant leur tête très près pour venir voir nos yeux, mais on se rend vite compte qu'elles sont inoffensives et on se prend au jeu.
Nous faisons aussi quelques visites pédestres sur le sol volcanique à la découverte de tortues terrestres, de crabes rouges "zayapas" des phoques, de variétés d oiseaux tels les fous à pieds bleus, des cormorans, des pélicans, des frégates, des pinsons de Darwin, des cormorans ayant perdu leur faculté de voler, etc. Et des iguanes, toujours plus d'iguanes! Les promenades sont certes intéressantes mais moins trépidantes que le monde marin, surtout parce que notre guide nous plante des heures en plein soleil pour nous donner des informations qu'on pourrait résumer en quelques minutes si on supprimait le blabla et les répétitions qui l'aident à respecter son sacré sain "emploi du temps". En effet, selon Julio, pour réguler les flux de touristes à chaque lieu de visite, la centaine de bateaux présents aux Galápagos suivent depuis peu un planning très strict.
Le plus passionnant, voire surréaliste de ces quelques jours, ce sont les heures passées à nager avec masque et tuba parmi les manchots, les otaries, les iguanes marins, les grandes tortues dites des Galápagos, un hippocampe, des étoiles de mer, des raies "diamants", des poissons de toutes sortes et aux milles couleurs, et même des requins! Le plus impressionnant est que lors de nos précédentes cessions de snorkeling dans d'autres parties du monde, on pouvait apercevoir des espèces puis elles disparaissaient, mais ici elles nous approchent et restent tout près de nous! Ainsi, il n'est presque plus étonnant d'observer au même moment un manchot qui nage juste à côté de nous, suivi d'un oiseau qui plonge à pic pour pêcher, les deux rejoints par une otarie qui joue avec le mouvement de nos palmes, avant qu'un requin à pointe blanche passe jeter un œil sur cette agitation... Notre proximité avec cet immense zoo naturel est éblouissante!
Du côté logistique, les Galapagos c'est aussi le temps de quelques galères: le chargeur de notre batterie pour l'appareil photo a pris l'humidité et il a grillé. Oli, un ingénieur anglais très sympathique qui fait un tour du monde avec sa copine et se balade avec des outils y compris un fer à souder, tente de nous le réparer, en vain. Nous empruntons pour le moment le chargeur d'une des sympathiques Hollandaises. Puis, au retour de notre dernière sortie de snorkeling, Gael, qui pour une fois, a nagé sans combinaison et par conséquent a eu froid, se rince au tuyau sur le pont du bateau, et son alliance lui glisse du doigt, rebondissant sur mon pied pour aller s'enfoncer dans les profondeurs marines. Oli, bon plongeur en apnée, tente de la retrouver pendant un bon quart d'heure, en vain. Nous essayons de nous consoler en pensant que c'est un lieu romantique pour perdre le précieux anneau... En vain également!
J10-11 Nono, village proche du volcan Pichincha
C'est bien dommage, pour ce dernier jour aux Galápagos, de devoir nous lever à 4h pour aller visiter au pas de course le "Centre Darwin". Celui-ci tente de lutter pour la conservation de certaines espèces de tortues en voie de disparition, comme ils l'avaient fait pour ce fameux vieux San Georges, qui hélas, n'a pas trouvé chaussure à son pied avant de disparaître. Enfin, il reste un petit espoir car il avait tout de même inséminé deux femelles d'une autre espèce, et d'après German (notre guide du jour qui essaie tant bien que mal de balbutier quelques phrases en anglais), la semence de ce vieux Monsieur pourrait survire 3 ans dans le corps des dames. Donc encore un an à espérer pour la descendance!
Ensuite 2 vols consécutifs pour rejoindre la capitale. Pour moi qui ai peur de l'avion, le second sera le pire que j'ai pu vivre jusque-là: des turbulences comme jamais secouent fortement le petit Airbus du haut vers le bas et d'un côté á l'autre. Le pilote prend des virages vertigineux et des femmes crient derrière nous, et moi, je suis allongée, m'agrippant sous l'accoudoir, attendant la fin de cet enfer avec une telle frousse que je ne le remarque même pas quand nous avons atterri!
Dés notre descente de l'avion Fausto est là pour nous conduire dans le très joli village de Nono, près du volcan Pichincha. Nous avons une belle et spacieuse cabaña pour nous, avec vue sur le jardin et les montagnes. Nous sommes á nouveau seuls dans l'hacienda San Martin, qui vit de l'élevage de vaches á lait et appartient á Javier et Maggie. Leur gendre Paul s'occupe de l'accueil touristique, existant seulement depuis un an. Comme c´est très récent pour eux, Maggie et Javier nous recoivent encore comme si nous étions de la famille. Une famille qu'on sent traditionnelle et patriarcale, avec un papa-poule très touchant,qui se soucie à chaque instant de notre bien-être et de l'image que nous retiendrons de son foyer. La nourriture entièrement maison de Maggie est délicieuse et très copieuse, elle nous sert des jus de fruits entiérement naturels, différents à chaque fois, et ce, trois fois par jour.
Le petit déjeuner est à tomber. Javier et Paul nous emmènent ensuite pour une belle promenade à cheval de deux heures dans la vallée et les chevaux, beaux et très dociles, nous mettent vite à l'aise. Javier pense même que je suis bonne cavalière! Les paysages sont à couper le souffle. Il ne fait ni trop froid ni trop chaud, et cette douceur se maintient toute l'année, si bien que les animaux peuvent vivre en liberté. Nous apprenons l'aprés-midi à traire une vache pour "gagner notre chocolat chaud de l'après-midi". Seul "hic" au moment de la visite de l'étable: nous nous rendons compte que la petite maison extrêmement rudimentaire qui se trouve accolée à l'étable, entourée de bouse et habitée par des poules est tout simplement le lieu de vie du couple de Colombiens qui travaillent pour Javier... Des gens si gentils et généreux peuvent-ils as ce point ne pas se soucier des conditions de vie et de travail de leurs employés? Ces Colombiens ont-ils seulement des papiers? Des jours de repos?
En fin d'après-midi, au programme pour nous, quelques heures de lecture sur une balancelle avec une vue sublime, entourés de colibris de toutes sortes, chantants et virevoltant d'un point d'eau sucré à un autre... Ce sera dur de quitter ce lieu plein de générosité et d'amusantes discussions à table ou au coin de la cheminée, et nos adieux avec l'adorable couple m'arrachent même une petite larme en partant.
J12 au pied du volcan Cayambe
Nous accédons après de nouvelles heures de route, par un chemin rocailleux, à notre prochaine maison d'hôtes, où nous sommes accueillis par Bernardo, un photographe reconverti dans l'élevage de vaches à lait (pour changer!) et qui s'est bâti sur la pointe d'une colline une jolie maison colorée et cosy. Des chiens, un chaton, une perruche attendrissante qui se réfugie dans le cou pour se réchauffer sous son pull, un lama et des ruches habitent aussi les lieux. Ainsi que Jean-Marie, un français très récemment expatrié pour se reconvertir dans l'apiculture. Lorsque nous arrivons, Bernardo nous annonce un chargement de programme: au lieu de monter pour la randonnée sur le volcan Cayambe, nous allons abord rentrer chez lui, nous installer (dans une chambre dans laquelle tout le monde peut entrer à tout instant), déjeuner puis sortir plus tard. Puis, une heure après le déjeuner, nouveau changement: Bernardo a un problème avec l'eau d'irrigation et à besoin d'aller vérifier des vannes à quelques kilomètres. Nous voici bringuebalés dans son 4*4 sur un chemin caillouteux pendant plus de deux heures à la recherche de la cause du blocage de l'eau. Puis deux heures encore pour atteindre un refuge fermé, proche du sommet du Cayambe, descendre de voiture pour une photo du paysage ennuagé, puis revenir. Nous nous demandons à quoi bon venir si loin pour ça. De toute évidence Bernardo ne souhaite pas investir de son temps pour créer une réelle chambre d'hôtes, mais seulement arrondir ses fins de mois en nous permettant de suivre son quotidien pas toujours organisé. En revanche, Mercedes la femme du jeune homme qui s'occupe de ses vaches 24h/24, cuisine bien et nous nous régalons du miel, du pollen et de la propolis de la ferme au petit déjeuner. La douche est glacée, il n'y a plus de gaz. Nous ne sommes pas tristes de partir. Nous voilà en route pour un village bien isole dans les montagnes, Cahuasqui.
J13-14 Cahuasqui, province d'Ibumbarra
Un couple de Français, Nadine et Pascal, ont bâti sur les hauteurs de ce charmant village une chambre d'hôtes très bien organisée et agencée, au sein de laquelle nous passons deux trés belles journées et soirées. Pascal et Nadine sont de vrais humanistes comme il n'en existe plus beaucoup, et en leur compagnie nous apprenons beaucoup sur la faune, la flore, la société et l'actualité équatoriennes. Pascal, en vrai Sherpa, nous guide aussi pour deux journées de rando qui nous demadent bien des efforts mais quels paysages et quel bonheur une fois nos buts atteints! Et quelle récompense de se delecter, une fois arrivés au village, d'une glace á l'ancienne et élaborée avec de l'eau du glacier, puis de rentrer manger la trés bonne cuisine maison et bio de Nadine. Nous sommes á nouveau les seuls clients et avons notre propre cabaña, trés propre et bien aménagée. En bref, une chambre d'hôtes dans laquelle nous pourrions rester des semaines!
15-03 Otavalo, Quito
Matinée á Otavalo, nous évitons le marché trop touristique et retrouvons le joli village dans lequel nous avions passé une nuit en 2011. Sur la place centrale, nous tombon sur un concert de musique colombienne, qui me ravit et entraîne les locaux. Nous déjeunons un repas typique au sein dúne association de femmes indigénes.
3h de route, retour á Quito pour un soir. Demain, nous partons pour notre derniére destination: l'Amazonie! Cahuasqui Nous arrivons à Cahuasqui après deux heures de route et après avoir passe quelques beaux cols sur une route de montagne aux multiples virages. Des notre arrivée, Pascal nous invite à repartir car nous déjeunons au village puis prenons un bus local qui nous mène à une communauté perchée dans les hauteurs. Nous redescendons le tout au pas bien rythmé de Pascal, qui a les cheveux longs et la moustache du bab des années 70, et, assez réservé, ne parle que très peu. Mais de ci de là, il donne quelques explications très intéressantes sur la faune et la flore. Un peu plus tard, il se livre davantage et nous parle avec enthousiasme des actions politiques et sociales du Président Correa. Jusqu'à maintenant, nous n'en avions entendu que du mal. Pas étonnant: nous avons logé dans des haciendas d'aristocrates ou de propriétaires terriens et des réformes visant à améliorer les conditions de travail des ouvriers et employés de ferme ne sont certainement pas de bonne augure pour ces derniers. Selon Pascal, Correa a apporté des aides utiles à l'agriculture en temps de crise, amélioré les lois du travail, l'éducation et l'accès aux soins pour tous, etc. En rentrant de la rando, nous allons voir toutes les fleurs et le grand potager de Nadine, à la rencontre aussi d'Ono (diminutif d'onomatopée car ses parents s'appelaient Scronch et Onkf, bruits qu'ils faisaient en mangeant). C'est la 1ère fois qu'un lama s'approche de nous comme ça! Il nous renifle quasiment joue à joue, joue avec nos lacets. On rencontre aussi Jamal le chien câlin et son acolyte plus joueur... Puis un chaton, sans oublier les grenouilles de la marre qui chantent à tue-tête sous notre fenêtre une fois la nuit tombée. La maison d'hôtes respire la nature, le respect et la générosité. La réserve de Coyabeno en Amazonie Après un réveil à nouveau très matinal et un nouveau vol avec un petit avion dans lequel je ne suis pas rassurée, nous arrivons à l'aéroport de Lago Agrio. Nos noms ne figurent pas sur la liste de notre lodge, ainsi on me passe un bureau à Quito au téléphone qui finalement me dit que tout va bien. Mais nous comprenons plus tard qu'ils avaient oublié notre réservation: nous serons 12 dans notre groupe au lieu des 10 maximum indiquées. Et c'est dommage car pour les promenades en file indienne dans la forêt à la recherche d'insectes, c'est bien moins facile et agréable dans un grand groupe. Et surtout, c'est la 1ère fois en voyage que nous tombons sur un groupe si peu sympa: des allemands et Hollandais font la tête à longueur de journée et n'adressent quasiment la parole à personne. À table, serrés comme des sardines, personne ne se parle. De l'aéroport il nous faut encore 2 heures en bus puis 1h30 en pirogue à moteur pour atteindre Jamu Lodge. Dès cette première promenade en bateau, nous nous arrêtons pour voir des singes, un anaconda, des oiseaux, un caïman noir, et encore des singes. Nous passons 3 nuits dans le lodge, en pleine forêt et en bord de la rivière. Les chambres sont ouvertes et les salles de bain sont en plein air. Les visiteurs, blattes, cafards et autres petits amis sont nombreux. Heureusement, notre chambre est située en hauteur: nous en avons beaucoup moins que les autres en contrebas. Le 1er jour, nous partons le matin en pirogue à la découverte des singes et oiseaux puis marcher en forêt à la découverte des plantes médicinales, des fourmis au goût de citron (testé et approuvé!), de tarentules et autres araignées, de champignons parasites qui utilisent le corps d'insectes pour se déplacer puis les tuent de l'intérieur en le transperçant, et l'après-midi nous allons nous baigner dans la lagune. Après tout ce que nous avons observé, difficile d'avoir envie de se jeter à l'eau! Mais à priori, les prédateurs restent sur les rives... Alors nous nous jetons à l'eau! Le 2nd jour, nous sortons en observation 3 fois dans la journée, toujours à la recherche d'animaux. C'est très intéressant mais peut être aurions nous dû visiter l'Amazonie avant de faire les Galápagos. Ici, nous observons de très loin des bouts d'animaux qui dépassent des branchages. Sur les îles, c'était l'opulence... Le soir, balade nocturne en forêt à la recherche des insectes et araignées de toutes sortes. Le 3ème jour, au programme, visite d'une communauté et de leur quotidien traditionnel. Une tourista carabinée et de la fièvre me clouent au lit et m'empêche de suivre l'excursion, apparemment sympa mais pas trépidante. Ils font du pain à base de manioc, devaient rencontrer un chaman mais sa femme vient de mourir... Puis retour au lodge et ce soir nous ressortons pour une balade nocturne, cette fois en pirogue, à la recherche des caïmans et anacondas... C'est de loin ce que nous préférons du séjour! C'est impressionnant la pirogue qui file sur l'eau la nuit, on n'a vraiment pas envie qu'elle se retourne et pourtant Brian qui la conduit fonce dans l'obscurité et entre les arbres. Notre guide Ronald à l'œil entraîné et nous impressionne lui aussi à plusieurs reprises: il parvient à repérer à l'aide de sa lampe les yeux d'animaux parfois tout petits à plusieurs centaines de mètres. D'abord un petit serpent de la famille du boa conscriptor puis un second, plus gros, qu'il fait aussi passer sur le bateau tout près de chacun de nous. Quand le canoë s'avance vers les arbres dans lesquels Ronald pointe sa cible, puis leur dedans par manque de précision, on regrette par moments d'être assis au devant de l'embarcation... On se retrouve juste en dessous de l'animal qui encercle l'arbre au moment où ce dernier est secoué! En cette période, l'eau est haute et les caïmans se font rares en observation mais pourtant nous avons la chance d'en observer un de tout près, qui reste très calme, juste à côté de nous. C'est la seconde plus grande variété d'Amazonie. 4ème jour Nous partons à 6h pour une observation des oiseaux. Je me risque à y prendre part malgré mon ventre encore fragile. Et je ne regrette pas car Gael repère un caïman dans l'eau, cette fois un caïman noir, de la plus grande espèce existant ici. Il peut atteindre 6 mètres de long voire plus. Sa grande gueule s'enfonce disparaît soudain dans l'eau sans que nous ayons le temps de le photographier. Puis c'est reparti pour une longue journée à enchaîner: 1h30 de pirogue, 2h d'attente, 2h de bus, 2h d'attente, 1h d'avion, 2h de voiture. Nous rejoignons enfin Papallacta et ses thermes d'eau chaude, dans lesquelles nous passons un moment de détente pour notre dernier soir en Équateur. Il pleut le soir donc notre baignade sera courte mais agréable. Nous avons une suite, une belle petite maison pour nous avec un poêle pour nous réchauffer et poursuivre notre partie d'échecs. Le dîner est très bon aussi, mais nous mangeons peu car nos ventres sont encore fragiles. Le lendemain et dernier jour de notre voyage, nous nous promenons le long d'une rivière, avant de nous détendre dans les sources d'eau chaude dans un cadre superbe, cernés de collines verdoyantes... Merci sœurette pour ce beau cadeau de mariage dont nous profitons amplement! Et c'est l'heure des adieux avec Fausto et de notre retour en France! du Président Correa. Jusqu'à maintenant, nous n'en avions entendu que du mal. Pas étonnant: nous avons logé dans des haciendas d'aristocrates ou de propriétaires terriens et des réformes visant à améliorer les conditions de travail des ouvriers et employés de ferme ne sont certainement pas de bonne augure pour ces derniers. Selon Pascal, Correa a apporté des aides utiles à l'agriculture en temps de crise, amélioré les lois du travail, l'éducation et l'accès aux soins pour tous, etc. En rentrant de la rando, nous allons voir toutes les fleurs et le grand potager de Nadine, à la rencontre aussi d'Ono (diminutif d'onomatopée car ses parents s'appelaient Scronch et Onkf, bruits qu'ils faisaient en mangeant). C'est la 1ère fois qu'un lama s'approche de nous comme ça! Il nous renifle quasiment joue à joue, joue avec nos lacets. On rencontre aussi Jamal le chien câlin et son acolyte plus joueur... Puis un chaton, sans oublier les grenouilles de la marre qui chantent à tue-tête sous notre fenêtre une fois la nuit tombée. La maison d'hôtes respire la nature, le respect et la générosité. La réserve de Coyabeno en Amazonie Après un réveil à nouveau très matinal et un nouveau vol avec un petit avion dans lequel je ne suis pas rassurée, nous arrivons à l'aéroport de Lago Agrio. Nos noms ne figurent pas sur la liste de notre lodge, ainsi on me passe un bureau à Quito au téléphone qui finalement me dit que tout va bien. Mais nous comprenons plus tard qu'ils avaient oublié notre réservation: nous serons 12 dans notre groupe au lieu des 10 maximum indiquées. Et c'est dommage car pour les promenades en file indienne dans la forêt à la recherche d'insectes, c'est bien moins facile et agréable dans un grand groupe. Et surtout, c'est la 1ère fois en voyage que nous tombons sur un groupe si peu sympa: des allemands et Hollandais font la tête à longueur de journée et n'adressent quasiment la parole à personne. À table, serrés comme des sardines, personne ne se parle. De l'aéroport il nous faut encore 2 heures en bus puis 1h30 en pirogue à moteur pour atteindre Jamu Lodge. Dès cette première promenade en bateau, nous nous arrêtons pour voir des singes, un anaconda, des oiseaux, un caïman noir, et encore des singes. Nous passons 3 nuits dans le lodge, en pleine forêt et en bord de la rivière. Les chambres sont ouvertes et les salles de bain sont en plein air. Les visiteurs, blattes, cafards et autres petits amis sont nombreux. Heureusement, notre chambre est située en hauteur: nous en avons beaucoup moins que les autres en contrebas. Le 1er jour, nous partons le matin en pirogue à la découverte des singes et oiseaux puis marcher en forêt à la découverte des plantes médicinales, des fourmis au goût de citron (testé et approuvé!), de tarentules et autres araignées, de champignons parasites qui utilisent le corps d'insectes pour se déplacer puis les tuent de l'intérieur en le transperçant, et l'après-midi nous allons nous baigner dans la lagune. Après tout ce que nous avons observé, difficile d'avoir envie de se jeter à l'eau! Mais à priori, les prédateurs restent sur les rives... Alors nous nous jetons à l'eau! Le 2nd jour, nous sortons en observation 3 fois dans la journée, toujours à la recherche d'animaux. C'est très intéressant mais peut être aurions nous dû visiter l'Amazonie avant de faire les Galápagos. Ici, nous observons de très loin des bouts d'animaux qui dépassent des branchages. Sur les îles, c'était l'opulence... Le soir, balade nocturne en forêt à la recherche des insectes et araignées de toutes sortes. Le 3ème jour, au programme, visite d'une communauté et de leur quotidien traditionnel. Une tourista carabinée et de la fièvre me clouent au lit et m'empêche de suivre l'excursion, apparemment sympa mais pas trépidante. Ils font du pain à base de manioc, devaient rencontrer un chaman mais sa femme vient de mourir... Puis retour au lodge et ce soir nous ressortons pour une balade nocturne, cette fois en pirogue, à la recherche des caïmans et anacondas... C'est de loin ce que nous préférons du séjour! C'est impressionnant la pirogue qui file sur l'eau la nuit, on n'a vraiment pas envie qu'elle se retourne et pourtant Brian qui la conduit fonce dans l'obscurité et entre les arbres. Notre guide Ronald à l'œil entraîné et nous impressionne lui aussi à plusieurs reprises: il parvient à repérer à l'aide de sa lampe les yeux d'animaux parfois tout petits à plusieurs centaines de mètres. D'abord un petit serpent de la famille du boa conscriptor puis un second, plus gros, qu'il fait aussi passer sur le bateau tout près de chacun de nous. Quand le canoë s'avance vers les arbres dans lesquels Ronald pointe sa cible, puis leur dedans par manque de précision, on regrette par moments d'être assis au devant de l'embarcation... On se retrouve juste en dessous de l'animal qui encercle l'arbre au moment où ce dernier est secoué! En cette période, l'eau est haute et les caïmans se font rares en observation mais pourtant nous avons la chance d'en observer un de tout près, qui reste très calme, juste à côté de nous. C'est la seconde plus grande variété d'Amazonie. 4ème jour Nous partons à 6h pour une observation des oiseaux. Je me risque à y prendre part malgré mon ventre encore fragile. Et je ne regrette pas car Gael repère un caïman dans l'eau, cette fois un caïman noir, de la plus grande espèce existant ici. Il peut atteindre 6 mètres de long voire plus. Sa grande gueule s'enfonce disparaît soudain dans l'eau sans que nous ayons le temps de le photographier. Puis c'est reparti pour une longue journée à enchaîner: 1h30 de pirogue, 2h d'attente, 2h de bus, 2h d'attente, 1h d'avion, 2h de voiture. Nous rejoignons enfin Papallacta et ses thermes d'eau chaude, dans lesquelles nous passons un moment de détente pour notre dernier soir en Équateur. Il pleut le soir donc notre baignade sera courte mais agréable. Nous avons une suite, une belle petite maison pour nous avec un poêle pour nous réchauffer et poursuivre notre partie d'échecs. Le dîner est très bon aussi, mais nous mangeons peu car nos ventres sont encore fragiles. Le lendemain et dernier jour de notre voyage, nous nous promenons le long d'une rivière, avant de nous détendre dans les sources d'eau chaude dans un cadre superbe, cernés de collines verdoyantes... Merci sœurette pour ce beau cadeau de mariage dont nous profitons amplement! Et c'est l'heure des adieux avec Fausto et de notre retour en France!