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Grand jeu concours!

Avis aux bloggeurs!

 

Nous organisons un concours de commentaires! Attention, certains partent loin de la ligne des starting blocks! Donc, ce jeu est hebdomadaire: chaque semaine, celui ou celle qui nous aura laissé le plus de commentaires recevra... Une carte postale personnellement! Et en plus, selon la limite des stocks disponibles, nous essayerons de glisser un authentique cadeau de type "fallait pas" © !

 

N'oubliez pas de nous envoyer votre adresse postale (sur le blog ou par mail) si vous souhaitez la recevoir!

 

Seule exception autorisée: les candidats Marcelle, Ifig, et Irène ont d'ores et déjà un jocker.

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11 mars 2015 3 11 /03 /mars /2015 00:40

Chers amis et familles,

Par manque d'accés á internet et de réseau téléphonique, petit retour tardif sur ces deux premiéres semaines.

J1 arrivee á la capitale Quito, trés tranquilles car cette fois, pas de risque de se faire agresser, arnaquer, voler... Un chauffeur nous attend, sourire aux lévres et pancarte nominative á la main, pour nous emmener á notre hotel. Avec un petit sac de confection artisanale, contenant des petits cadeaux et tout notre itinéraire. Quelle belle organisation! En 2011, nous avions sejourné dans le Quito Colonial (la vieille ville), aujourd'hui mous allons loger dans le quartier de la Mariscal. C'est un peu moins authentique mais plus moderne et animé et notre petit hôtel, la Casa Sol, est trés tranquille. Rappelons nous tout de même que nous sommes en Amerique Latine: de nuit, il ne faut pas sortir á pied á plus de 2 rues. pour le diner: un hotdog, á défaut de pouvoir trouver plus authentique.


J2 QUITO

Visite de Quito, funiculaire pour la vue panoramique et promenade, dejeuner puis ce bon vieux jus de fruit "natural" qui m'avait tant manque! La place principale est toujours aussi sympa mais nous rappele aussi une certaine pauvreté du pays: des enfants cireurs de chaussures la sillonnent á la recherche de clients. Quand ils viennent nous offrir leurs services, ils ne paraissent pas comprendre qu'on ne peut pas faire cirer des chaussures de montagne en goretex! Le soir, les informations locales m'apprennent que le maire a ordonné aux services de police de virer du centre ville tous les marchands non déclarés, c'est á dire pour la plupartdes Indigénes. Ils ne les arrêtent pas mais détruisent tous leurs étals de fruits et légumes. Lors de l'interview un des decisionnaires de cette mesure indique qu'ils competent par la suite essayer de leur trouver une solution, un autre lieu. Je me demande si cela n'aurait pas été plus logique de ne les déplacer qu'une fois cette solution trouvee...? D'autres news nous montrent la région de Cotopaxi, oú nous nous rendons demain, inondee, ainsi que le village oú nous devons aller aprés demain. Cela commence bien! Et les gérants de l'agence par laquelle nous passons sont en vacances en France... Je téléphone á un jeune de l'agence qui est venu se presenter ce matin, il va se renseigner.  

J3 COTOPAXI

Arrivée matinale dans la province du Cotopaxi. Apparemment pas d'inondation possible lá oú nous allons car c'est en altitude, il devait s'agir d'un village de la province du même nom situé plus bas. Nous arrivons commencons par une promenade autour d'un petit lac pour nous acclimater á l'altitude. Puis nous partons avec Carmen notre guide pour une rando sur un versant du volcan passant de 4500m á 5000m. Le Cotopaxi, cône presque parfait et plus haut volcan actif du pays, culmine à 5897 mètres. Dur dur! Je pense avoir le mal des montagnes pour la 1ére fois: fortes nausées, mal á la tête, et palpitations á chaque pas... En bref, je me surpasse pour atteindre notre but mais ne suis pas mécontente de redescendre le plus vite possible! 1h15 pour monter, même pas 15 minutes pour redescendre...

Le soir, nous passons la nuit dans le village de Machachi dans une "hacienda"(ancienne grande propriété agricole que s'etaient approprié des colons espagnols issus de la noblesse, derobant leurs terres aux Indigenes, et qui il y a á peine 40 qns pour certaines, pouvaient encore avoir des chaines et vivre comme des esclaves). Celle ci s'appelle Santa Ana, la superbe bâtisse fut construite en 1604 et récemment trés bien restaurée. Accueil discret mais trés attentionné d'Augusto qui gére l'hacienda en l'absence des propriétaires, nous allume un beau feu de bois dans la magnifique cheminée d'origine, des bougies partout, puis nous apporte des bouillotes pour la nuit... Le grand must: nous sommes les seuls clients de l'hotel et par consequent du restaurant!  

 

J4 le marché de SAQUISILI, une hacienda et nuit dans la forêt

Départ matinal (dommage de quitter si vite Santa Ana!) pour l'un des marchés les plus authentiques du pays, le marché de Saquisili. Nous nous y perdons quelques temps entre les costumes colorés, les étals de fruits et légumes, de chapeaux, les animaux... Un vieil homme tente de me vendre son petit cochon, feignant de ne pas comprendre quand je lui explique en riant qu'il ne passera ni dans mon sac ni dans l'avion...

Le midi nous faisons halte pour le déjeuner dans une hacienda très traditionnelle la huagalina de jijon, en compagnie du fils héritier José. À la fois sympathique et agassant, désinvolte et arrogant, il nous raconte brièvement et d'un air supérieur l'histoire de sa famille (étrangement, en oubliant l'épisode du vol aux indigènes) et se plaint de sa situation actuelle: le gouvernement socialiste le contraint à verser chaque année 15% de ses bénéfices de la vente de lait (200 vaches, production vendue à Nestle) à ses employés, qui sont très difficiles à virer. Il semble nostalgique du temps de ses grands parents rentiers et entourés de serviteurs, et frustré de devoir se restreindre à recevoir des touristes comme nous pour arrondir les fins de mois. Il nous facture même l'eau de sa source! Nous devions visiter sa production mais il ne semble pas enclin à nous offrir davantage de son précieux temps...

Puis en route pour notre logement pour un soir, l'hacienda Sierra alisos, entourée par une forêt primaire unique. Les propriétaires devaient nous accueillir mais au lieu de Raul ce sera une jeune gérante, au demeurant sympathique, Genesis, qui nous servira de guide, de cuisinière, de femme de chambre... En même temps, nous sommes les seuls clients à dîner et dormir là ce soir! Notre chambre, très confortable et fengshui, est comme perchée dans les arbres, ouverte sur la nature et le ciel.

Un seul regret: ces beaux lieux exclusifs dans lesquels nous logeons mériteraient une halte un peu plus longue afin de pouvoir profiter du cadre, surtout que d'un endroit à l'autre nous parcourons de nombreuses heures de voiture sur des routes parfois bien chaotiques.. De cette hacienda nous devrons partir demain à 5h du matin! En route pour l'aéroport, d'où nous allons prendre 2 vols consécutifs pour rejoindre les célèbres îles Galápagos.

 

J5 à J9: ÎLES GALAPAGOS (baltra, fernandina, isabella, Santiago,santa Cruz)

 

Darwin avait passé quelques mois sur ces îles et elles l'ont inspiré pour l'élaboration de sa théorie de l'évolution. Après nous être levés à 4h30 pour rejoindre l'aéroport puis prendre l'avion, nous sommes accueillis pas notre guide local qui nous indique que nous devons attendre des passagers à bord du prochain avion. Nous attendons 2 heures, assis sur des bancs en bois, avec un couple d'Américains et deux Hollandaises, qui s'impatientent. Nous avons faim et finalement, personne du dernier avion ne nous rejoint! Nous avons attendu pour rien, le faisons remarquer au guide, qui stoppe tout de suite le mouvement de foules en disant que l'organisation n était pas son affaire mais celle des agences et que nous n'étions pas là pour nous plaindre puisque cela de toute façon ne changerait rien. La mafia locale plante donc le décor! Ainsi nous décidons que mieux vaut pour nous de profiter plutôt que de perdre notre énergie en vain...

Nous passons 4 nuits sur le bateau la Fregata, avec 12 autres personnes + 8 de l'équipe en charge de la navigation et de la nourriture. Le staff est très sympa. Nous avions demandé une bonne chambre et il s'avère que nous sommes assez bien servis car parmi les rares à avoir un lit double, et à l'étage supérieur, on entend moins les machines. Nous sillonnons quelques îles de l'archipel en navigant parfois de jour, parfois de nuit. Nous dormons bien et seul Gael aura un petit épisode de mal de mer (ou intoxication alimentaire?), qui heureusement ne durera pas.

Dès le premier jour, nous faisons connaissance d'une colonie d'otaries qui se prélassent sur la plage et, bien plus amusant encore, qui viennent dans l'eau jouer avec nous. Assez impressionnant au début car elles sont imposantes et nous foncent dessus sans qu'on ait eu le temps de les voir arriver, en approchant leur tête très près pour venir voir nos yeux, mais on se rend vite compte qu'elles sont inoffensives et on se prend au jeu.

Nous faisons aussi quelques visites pédestres sur le sol volcanique à la découverte de tortues terrestres, de crabes rouges "zayapas" des phoques, de variétés d oiseaux tels les fous à pieds bleus, des cormorans, des pélicans, des frégates, des pinsons de Darwin, des cormorans ayant perdu leur faculté de voler, etc. Et des iguanes, toujours plus d'iguanes! Les promenades sont certes intéressantes mais moins trépidantes que le monde marin, surtout parce que notre guide nous plante des heures en plein soleil pour nous donner des informations qu'on pourrait résumer en quelques minutes si on supprimait le blabla et les répétitions qui l'aident à respecter son sacré sain "emploi du temps". En effet, selon Julio, pour réguler les flux de touristes à chaque lieu de visite, la centaine de bateaux présents aux Galápagos suivent depuis peu un planning très strict.

Le plus passionnant, voire surréaliste de ces quelques jours, ce sont les heures passées à nager avec masque et tuba parmi les manchots, les otaries, les iguanes marins, les grandes tortues dites des Galápagos, un hippocampe, des étoiles de mer, des raies "diamants", des poissons de toutes sortes et aux milles couleurs, et même des requins! Le plus impressionnant est que lors de nos précédentes cessions de snorkeling dans d'autres parties du monde, on pouvait apercevoir des espèces puis elles disparaissaient, mais ici elles nous approchent et restent tout près de nous! Ainsi, il n'est presque plus étonnant d'observer au même moment un manchot qui nage juste à côté de nous, suivi d'un oiseau qui plonge à pic pour pêcher, les deux rejoints par une otarie qui joue avec le mouvement de nos palmes, avant qu'un requin à pointe blanche passe jeter un œil sur cette agitation... Notre proximité avec cet immense zoo naturel est éblouissante!

Du côté logistique, les Galapagos c'est aussi le temps de quelques galères: le chargeur de notre batterie pour l'appareil photo a pris l'humidité et il a grillé. Oli, un ingénieur anglais très sympathique qui fait un tour du monde avec sa copine et se balade avec des outils y compris un fer à souder, tente de nous le réparer, en vain. Nous empruntons pour le moment le chargeur d'une des sympathiques Hollandaises. Puis, au retour de notre dernière sortie de snorkeling, Gael, qui pour une fois, a nagé sans combinaison et par conséquent a eu froid, se rince au tuyau sur le pont du bateau, et son alliance lui glisse du doigt, rebondissant sur mon pied pour aller s'enfoncer dans les profondeurs marines. Oli, bon plongeur en apnée, tente de la retrouver pendant un bon quart d'heure, en vain. Nous essayons de nous consoler en pensant que c'est un lieu romantique pour perdre le précieux anneau... En vain également!

 

J10-11 Nono, village proche du volcan Pichincha

C'est bien dommage, pour ce dernier jour aux Galápagos, de devoir nous lever à 4h pour aller visiter au pas de course le "Centre Darwin". Celui-ci tente de lutter pour la conservation de certaines espèces de tortues en voie de disparition, comme ils l'avaient fait pour ce fameux vieux San Georges, qui hélas, n'a pas trouvé chaussure à son pied avant de disparaître. Enfin, il reste un petit espoir car il avait tout de même inséminé deux femelles d'une autre espèce, et d'après German (notre guide du jour qui essaie tant bien que mal de balbutier quelques phrases en anglais), la semence de ce vieux Monsieur pourrait survire 3 ans dans le corps des dames. Donc encore un an à espérer pour la descendance!

Ensuite 2 vols consécutifs pour rejoindre la capitale. Pour moi qui ai peur de l'avion, le second sera le pire que j'ai pu vivre jusque-là: des turbulences comme jamais secouent fortement le petit Airbus du haut vers le bas et d'un côté á l'autre. Le pilote prend des virages vertigineux et des femmes crient derrière nous, et moi, je suis allongée, m'agrippant sous l'accoudoir, attendant la fin de cet enfer avec une telle frousse que je ne le remarque même pas quand nous avons atterri!

Dés notre descente de l'avion Fausto est là pour nous conduire dans le très joli village de Nono, près du volcan Pichincha. Nous avons une belle et spacieuse cabaña pour nous, avec vue sur le jardin et les montagnes. Nous sommes á nouveau seuls dans l'hacienda San Martin, qui vit de l'élevage de vaches á lait et appartient á Javier et Maggie. Leur gendre Paul s'occupe de l'accueil touristique, existant seulement depuis un an. Comme c´est très récent pour eux, Maggie et Javier nous recoivent encore comme si nous étions de la famille. Une famille qu'on sent traditionnelle et patriarcale, avec un papa-poule très touchant,qui se soucie à chaque instant de notre bien-être et de l'image que nous retiendrons de son foyer. La nourriture entièrement maison de Maggie est délicieuse et très copieuse, elle nous sert des jus de fruits entiérement naturels, différents à chaque fois, et ce, trois fois par jour.

Le petit déjeuner est à tomber. Javier et Paul nous emmènent ensuite pour une belle promenade à cheval de deux heures dans la vallée et les chevaux, beaux et très dociles, nous mettent vite à l'aise. Javier pense même que je suis bonne cavalière! Les paysages sont à couper le souffle. Il ne fait ni trop froid ni trop chaud, et cette douceur se maintient toute l'année, si bien que les animaux peuvent vivre en liberté. Nous apprenons l'aprés-midi à traire une vache pour "gagner notre chocolat chaud de l'après-midi". Seul "hic" au moment de la visite de l'étable: nous nous rendons compte que la petite maison extrêmement rudimentaire qui se trouve accolée à l'étable, entourée de bouse et habitée par des poules est tout simplement le lieu de vie du couple de Colombiens qui travaillent pour Javier... Des gens si gentils et généreux peuvent-ils as ce point ne pas se soucier des conditions de vie et de travail de leurs employés? Ces Colombiens ont-ils seulement des papiers? Des jours de repos?

En fin d'après-midi, au programme pour nous, quelques heures de lecture sur une balancelle avec une vue sublime, entourés de colibris de toutes sortes, chantants et virevoltant d'un point d'eau sucré à un autre... Ce sera dur de quitter ce lieu plein de générosité et d'amusantes discussions à table ou au coin de la cheminée, et nos adieux avec l'adorable couple m'arrachent même une petite larme en partant.

 

J12 au pied du volcan Cayambe

Nous accédons après de nouvelles heures de route, par un chemin rocailleux, à notre prochaine maison d'hôtes, où nous sommes accueillis par Bernardo, un photographe reconverti dans l'élevage de vaches à lait (pour changer!) et qui s'est bâti sur la pointe d'une colline une jolie maison colorée et cosy. Des chiens, un chaton, une perruche attendrissante qui se réfugie dans le cou pour se réchauffer sous son pull, un lama et des ruches habitent aussi les lieux. Ainsi que Jean-Marie, un français très récemment expatrié pour se reconvertir dans l'apiculture. Lorsque nous arrivons, Bernardo nous annonce un chargement de programme: au lieu de monter pour la randonnée sur le volcan Cayambe, nous allons abord rentrer chez lui, nous installer (dans une chambre dans laquelle tout le monde peut entrer à tout instant), déjeuner puis sortir plus tard. Puis, une heure après le déjeuner, nouveau changement: Bernardo a un problème avec l'eau d'irrigation et à besoin d'aller vérifier des vannes à quelques kilomètres. Nous voici bringuebalés dans son 4*4 sur un chemin caillouteux pendant plus de deux heures à la recherche de la cause du blocage de l'eau. Puis deux heures encore pour atteindre un refuge fermé, proche du sommet du Cayambe, descendre de voiture pour une photo du paysage ennuagé, puis revenir. Nous nous demandons à quoi bon venir si loin pour ça. De toute évidence Bernardo ne souhaite pas investir de son temps pour créer une réelle chambre d'hôtes, mais seulement arrondir ses fins de mois en nous permettant de suivre son quotidien pas toujours organisé. En revanche, Mercedes la femme du jeune homme qui s'occupe de ses vaches 24h/24, cuisine bien et nous nous régalons du miel, du pollen et de la propolis de la ferme au petit déjeuner. La douche est glacée, il n'y a plus de gaz. Nous ne sommes pas tristes de partir. Nous voilà en route pour un village bien isole dans les montagnes, Cahuasqui.

 

J13-14 Cahuasqui, province d'Ibumbarra

Un couple de Français, Nadine et Pascal, ont bâti sur les hauteurs de ce charmant village une chambre d'hôtes très bien organisée et agencée, au sein de laquelle nous passons deux trés belles journées et soirées. Pascal et Nadine sont de vrais humanistes comme il n'en existe plus beaucoup, et en leur compagnie nous apprenons beaucoup sur la faune, la flore, la société et l'actualité équatoriennes. Pascal, en vrai Sherpa, nous guide aussi pour deux journées de rando qui nous demadent bien des efforts mais quels paysages et quel bonheur une fois nos buts atteints! Et quelle récompense de se delecter, une fois arrivés au village, d'une glace á l'ancienne et élaborée avec de l'eau du glacier, puis de rentrer manger la trés bonne cuisine maison et bio de Nadine. Nous sommes á nouveau les seuls clients et avons notre propre cabaña, trés propre et bien aménagée. En bref, une chambre d'hôtes dans laquelle nous pourrions rester des semaines!

 

15-03 Otavalo, Quito

Matinée á Otavalo, nous évitons le marché trop touristique et retrouvons le joli village dans lequel nous avions passé une nuit en 2011. Sur la place centrale, nous tombon sur un concert de musique colombienne, qui me ravit et entraîne les locaux. Nous déjeunons un repas typique au sein dúne association de femmes indigénes. 

3h de route, retour á Quito pour un soir. Demain, nous partons pour notre derniére destination: l'Amazonie!  Cahuasqui Nous arrivons à Cahuasqui après deux heures de route et après avoir passe quelques beaux cols sur une route de montagne aux multiples virages. Des notre arrivée, Pascal nous invite à repartir car nous déjeunons au village puis prenons un bus local qui nous mène à une communauté perchée dans les hauteurs. Nous redescendons le tout au pas bien rythmé de Pascal, qui a les cheveux longs et la moustache du bab des années 70, et, assez réservé, ne parle que très peu. Mais de ci de là, il donne quelques explications très intéressantes sur la faune et la flore. Un peu plus tard, il se livre davantage et nous parle avec enthousiasme des actions politiques et sociales du Président Correa. Jusqu'à maintenant, nous n'en avions entendu que du mal. Pas étonnant: nous avons logé dans des haciendas d'aristocrates ou de propriétaires terriens et des réformes visant à améliorer les conditions de travail des ouvriers et employés de ferme ne sont certainement pas de bonne augure pour ces derniers. Selon Pascal, Correa a apporté des aides utiles à l'agriculture en temps de crise, amélioré les lois du travail, l'éducation et l'accès aux soins pour tous, etc. En rentrant de la rando, nous allons voir toutes les fleurs et le grand potager de Nadine, à la rencontre aussi d'Ono (diminutif d'onomatopée car ses parents s'appelaient Scronch et Onkf, bruits qu'ils faisaient en mangeant). C'est la 1ère fois qu'un lama s'approche de nous comme ça! Il nous renifle quasiment joue à joue, joue avec nos lacets. On rencontre aussi Jamal le chien câlin et son acolyte plus joueur... Puis un chaton, sans oublier les grenouilles de la marre qui chantent à tue-tête sous notre fenêtre une fois la nuit tombée. La maison d'hôtes respire la nature, le respect et la générosité. La réserve de Coyabeno en Amazonie Après un réveil à nouveau très matinal et un nouveau vol avec un petit avion dans lequel je ne suis pas rassurée, nous arrivons à l'aéroport de Lago Agrio. Nos noms ne figurent pas sur la liste de notre lodge, ainsi on me passe un bureau à Quito au téléphone qui finalement me dit que tout va bien. Mais nous comprenons plus tard qu'ils avaient oublié notre réservation: nous serons 12 dans notre groupe au lieu des 10 maximum indiquées. Et c'est dommage car pour les promenades en file indienne dans la forêt à la recherche d'insectes, c'est bien moins facile et agréable dans un grand groupe. Et surtout, c'est la 1ère fois en voyage que nous tombons sur un groupe si peu sympa: des allemands et Hollandais font la tête à longueur de journée et n'adressent quasiment la parole à personne. À table, serrés comme des sardines, personne ne se parle. De l'aéroport il nous faut encore 2 heures en bus puis 1h30 en pirogue à moteur pour atteindre Jamu Lodge. Dès cette première promenade en bateau, nous nous arrêtons pour voir des singes, un anaconda, des oiseaux, un caïman noir, et encore des singes. Nous passons 3 nuits dans le lodge, en pleine forêt et en bord de la rivière. Les chambres sont ouvertes et les salles de bain sont en plein air. Les visiteurs, blattes, cafards et autres petits amis sont nombreux. Heureusement, notre chambre est située en hauteur: nous en avons beaucoup moins que les autres en contrebas. Le 1er jour, nous partons le matin en pirogue à la découverte des singes et oiseaux puis marcher en forêt à la découverte des plantes médicinales, des fourmis au goût de citron (testé et approuvé!), de tarentules et autres araignées, de champignons parasites qui utilisent le corps d'insectes pour se déplacer puis les tuent de l'intérieur en le transperçant, et l'après-midi nous allons nous baigner dans la lagune. Après tout ce que nous avons observé, difficile d'avoir envie de se jeter à l'eau! Mais à priori, les prédateurs restent sur les rives... Alors nous nous jetons à l'eau! Le 2nd jour, nous sortons en observation 3 fois dans la journée, toujours à la recherche d'animaux. C'est très intéressant mais peut être aurions nous dû visiter l'Amazonie avant de faire les Galápagos. Ici, nous observons de très loin des bouts d'animaux qui dépassent des branchages. Sur les îles, c'était l'opulence... Le soir, balade nocturne en forêt à la recherche des insectes et araignées de toutes sortes. Le 3ème jour, au programme, visite d'une communauté et de leur quotidien traditionnel. Une tourista carabinée et de la fièvre me clouent au lit et m'empêche de suivre l'excursion, apparemment sympa mais pas trépidante. Ils font du pain à base de manioc, devaient rencontrer un chaman mais sa femme vient de mourir... Puis retour au lodge et ce soir nous ressortons pour une balade nocturne, cette fois en pirogue, à la recherche des caïmans et anacondas... C'est de loin ce que nous préférons du séjour! C'est impressionnant la pirogue qui file sur l'eau la nuit, on n'a vraiment pas envie qu'elle se retourne et pourtant Brian qui la conduit fonce dans l'obscurité et entre les arbres. Notre guide Ronald à l'œil entraîné et nous impressionne lui aussi à plusieurs reprises: il parvient à repérer à l'aide de sa lampe les yeux d'animaux parfois tout petits à plusieurs centaines de mètres. D'abord un petit serpent de la famille du boa conscriptor puis un second, plus gros, qu'il fait aussi passer sur le bateau tout près de chacun de nous. Quand le canoë s'avance vers les arbres dans lesquels Ronald pointe sa cible, puis leur dedans par manque de précision, on regrette par moments d'être assis au devant de l'embarcation... On se retrouve juste en dessous de l'animal qui encercle l'arbre au moment où ce dernier est secoué! En cette période, l'eau est haute et les caïmans se font rares en observation mais pourtant nous avons la chance d'en observer un de tout près, qui reste très calme, juste à côté de nous. C'est la seconde plus grande variété d'Amazonie. 4ème jour Nous partons à 6h pour une observation des oiseaux. Je me risque à y prendre part malgré mon ventre encore fragile. Et je ne regrette pas car Gael repère un caïman dans l'eau, cette fois un caïman noir, de la plus grande espèce existant ici. Il peut atteindre 6 mètres de long voire plus. Sa grande gueule s'enfonce disparaît soudain dans l'eau sans que nous ayons le temps de le photographier. Puis c'est reparti pour une longue journée à enchaîner: 1h30 de pirogue, 2h d'attente, 2h de bus, 2h d'attente, 1h d'avion, 2h de voiture. Nous rejoignons enfin Papallacta et ses thermes d'eau chaude, dans lesquelles nous passons un moment de détente pour notre dernier soir en Équateur. Il pleut le soir donc notre baignade sera courte mais agréable. Nous avons une suite, une belle petite maison pour nous avec un poêle pour nous réchauffer et poursuivre notre partie d'échecs. Le dîner est très bon aussi, mais nous mangeons peu car nos ventres sont encore fragiles. Le lendemain et dernier jour de notre voyage, nous nous promenons le long d'une rivière, avant de nous détendre dans les sources d'eau chaude dans un cadre superbe, cernés de collines verdoyantes... Merci sœurette pour ce beau cadeau de mariage dont nous profitons amplement! Et c'est l'heure des adieux avec Fausto et de notre retour en France! du Président Correa. Jusqu'à maintenant, nous n'en avions entendu que du mal. Pas étonnant: nous avons logé dans des haciendas d'aristocrates ou de propriétaires terriens et des réformes visant à améliorer les conditions de travail des ouvriers et employés de ferme ne sont certainement pas de bonne augure pour ces derniers. Selon Pascal, Correa a apporté des aides utiles à l'agriculture en temps de crise, amélioré les lois du travail, l'éducation et l'accès aux soins pour tous, etc. En rentrant de la rando, nous allons voir toutes les fleurs et le grand potager de Nadine, à la rencontre aussi d'Ono (diminutif d'onomatopée car ses parents s'appelaient Scronch et Onkf, bruits qu'ils faisaient en mangeant). C'est la 1ère fois qu'un lama s'approche de nous comme ça! Il nous renifle quasiment joue à joue, joue avec nos lacets. On rencontre aussi Jamal le chien câlin et son acolyte plus joueur... Puis un chaton, sans oublier les grenouilles de la marre qui chantent à tue-tête sous notre fenêtre une fois la nuit tombée. La maison d'hôtes respire la nature, le respect et la générosité. La réserve de Coyabeno en Amazonie Après un réveil à nouveau très matinal et un nouveau vol avec un petit avion dans lequel je ne suis pas rassurée, nous arrivons à l'aéroport de Lago Agrio. Nos noms ne figurent pas sur la liste de notre lodge, ainsi on me passe un bureau à Quito au téléphone qui finalement me dit que tout va bien. Mais nous comprenons plus tard qu'ils avaient oublié notre réservation: nous serons 12 dans notre groupe au lieu des 10 maximum indiquées. Et c'est dommage car pour les promenades en file indienne dans la forêt à la recherche d'insectes, c'est bien moins facile et agréable dans un grand groupe. Et surtout, c'est la 1ère fois en voyage que nous tombons sur un groupe si peu sympa: des allemands et Hollandais font la tête à longueur de journée et n'adressent quasiment la parole à personne. À table, serrés comme des sardines, personne ne se parle. De l'aéroport il nous faut encore 2 heures en bus puis 1h30 en pirogue à moteur pour atteindre Jamu Lodge. Dès cette première promenade en bateau, nous nous arrêtons pour voir des singes, un anaconda, des oiseaux, un caïman noir, et encore des singes. Nous passons 3 nuits dans le lodge, en pleine forêt et en bord de la rivière. Les chambres sont ouvertes et les salles de bain sont en plein air. Les visiteurs, blattes, cafards et autres petits amis sont nombreux. Heureusement, notre chambre est située en hauteur: nous en avons beaucoup moins que les autres en contrebas. Le 1er jour, nous partons le matin en pirogue à la découverte des singes et oiseaux puis marcher en forêt à la découverte des plantes médicinales, des fourmis au goût de citron (testé et approuvé!), de tarentules et autres araignées, de champignons parasites qui utilisent le corps d'insectes pour se déplacer puis les tuent de l'intérieur en le transperçant, et l'après-midi nous allons nous baigner dans la lagune. Après tout ce que nous avons observé, difficile d'avoir envie de se jeter à l'eau! Mais à priori, les prédateurs restent sur les rives... Alors nous nous jetons à l'eau! Le 2nd jour, nous sortons en observation 3 fois dans la journée, toujours à la recherche d'animaux. C'est très intéressant mais peut être aurions nous dû visiter l'Amazonie avant de faire les Galápagos. Ici, nous observons de très loin des bouts d'animaux qui dépassent des branchages. Sur les îles, c'était l'opulence... Le soir, balade nocturne en forêt à la recherche des insectes et araignées de toutes sortes. Le 3ème jour, au programme, visite d'une communauté et de leur quotidien traditionnel. Une tourista carabinée et de la fièvre me clouent au lit et m'empêche de suivre l'excursion, apparemment sympa mais pas trépidante. Ils font du pain à base de manioc, devaient rencontrer un chaman mais sa femme vient de mourir... Puis retour au lodge et ce soir nous ressortons pour une balade nocturne, cette fois en pirogue, à la recherche des caïmans et anacondas... C'est de loin ce que nous préférons du séjour! C'est impressionnant la pirogue qui file sur l'eau la nuit, on n'a vraiment pas envie qu'elle se retourne et pourtant Brian qui la conduit fonce dans l'obscurité et entre les arbres. Notre guide Ronald à l'œil entraîné et nous impressionne lui aussi à plusieurs reprises: il parvient à repérer à l'aide de sa lampe les yeux d'animaux parfois tout petits à plusieurs centaines de mètres. D'abord un petit serpent de la famille du boa conscriptor puis un second, plus gros, qu'il fait aussi passer sur le bateau tout près de chacun de nous. Quand le canoë s'avance vers les arbres dans lesquels Ronald pointe sa cible, puis leur dedans par manque de précision, on regrette par moments d'être assis au devant de l'embarcation... On se retrouve juste en dessous de l'animal qui encercle l'arbre au moment où ce dernier est secoué! En cette période, l'eau est haute et les caïmans se font rares en observation mais pourtant nous avons la chance d'en observer un de tout près, qui reste très calme, juste à côté de nous. C'est la seconde plus grande variété d'Amazonie. 4ème jour Nous partons à 6h pour une observation des oiseaux. Je me risque à y prendre part malgré mon ventre encore fragile. Et je ne regrette pas car Gael repère un caïman dans l'eau, cette fois un caïman noir, de la plus grande espèce existant ici. Il peut atteindre 6 mètres de long voire plus. Sa grande gueule s'enfonce disparaît soudain dans l'eau sans que nous ayons le temps de le photographier. Puis c'est reparti pour une longue journée à enchaîner: 1h30 de pirogue, 2h d'attente, 2h de bus, 2h d'attente, 1h d'avion, 2h de voiture. Nous rejoignons enfin Papallacta et ses thermes d'eau chaude, dans lesquelles nous passons un moment de détente pour notre dernier soir en Équateur. Il pleut le soir donc notre baignade sera courte mais agréable. Nous avons une suite, une belle petite maison pour nous avec un poêle pour nous réchauffer et poursuivre notre partie d'échecs. Le dîner est très bon aussi, mais nous mangeons peu car nos ventres sont encore fragiles. Le lendemain et dernier jour de notre voyage, nous nous promenons le long d'une rivière, avant de nous détendre dans les sources d'eau chaude dans un cadre superbe, cernés de collines verdoyantes... Merci sœurette pour ce beau cadeau de mariage dont nous profitons amplement! Et c'est l'heure des adieux avec Fausto et de notre retour en France!

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 16:10

050Afin de sillonner les fameux canaux ou “backwaters” du Kérala, nous optons pour la promenade diurne en bateau « touristique » de 8 heures, reliant Quilon à Alleppey (87km). Après une courte nuit, un réveil avant le lever du jour, deux heures d’attente pour des bus qui ne viendront simplement jamais, et un trajet en bus de 3 heures ponctué de quelques suées (le bus « superfast », ultra bondé, étant piloté par un fou-furieux qui, de toute évidence à la vue de ses slaloms, se croît sur une moto !), nous arrivons tout juste à l’heure pour prendre l’embarcation tant attendue.   058     

Dès les premières minutes, les paysages qui nous cernent s’avèrent superbes : une eau paisible encadrée de verdure, de palmiers et cocotiers surtout, des villages aux enfants pleins de soleil, qui nous font signe joyeusement et ne se lassent pas de réclamer nos agitations de bras en retour, des hérons et des martins pêcheurs aux aguets, autant de sujets pour un tableau de maître.

059-copie-1Cependant, dès la première heure écoulée, le canal s’élargit et la monotonie s’installe. Mis à part les immondes détritus flottant sur l’imperturbable onde (davantage mer huileuse que mer d’huile !), la courte pause pour un insipide (et cher !) « Thali » et celle pour le thé, nous comprenons vite que ce parcours paraîtra parfois un peu long… D’ailleurs la frénésie des appareils photos a rapidement été rassasiée, pour laisser place à la110 recherche de la meilleure posture sur les rigides bancs de bois, à la lecture et aux écouteurs des lecteurs des MP3.

Heureusement, dans l’après-midi les canaux se rétrécissent à nouveau et les âmes des villages alentours se rapprochent, animant notre traversée. Nous arrivons en début de soirée, dans une quasi-totale obscurité, dans la ville d’Alleppey, dont nous découvrirons à notre insu qu’elle est étriquée131 et dispersée, si bien qu’il nous faudra plusieurs heures et de nombreux kilomètres parcourus (nos lourds sacs sur le dos) avant de trouver la seule guesthouse ayant encore une chambre à pourvoir. Nous y séjournerons deux nuits (malgré la dureté du « sommier/matelas » et du manque d’insonorisation entre celle-ci et les toilettes communes…), profitant de la petite plage presque privée sur laquelle elle donne. Alleppey ne présentant aucun attrait culturel, nous nous contenterons de promenades et… de farniente, encore !


Puis, en route pour Cochi/Ernakulam, où le Taj nous attend

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 06:49

           036 (2)Ahhh, le voilà enfin, notre petit coin de paradis! Celui qui, d’après les guides, devait être dénaturé par les touristes en cette saison, et par les vendeurs qui perpétuellement devraient se succéder et harceler les potentiels acheteurs.  Rien de tout cela ! Nous sentons aussitôt que c’est le genre d’endroit avec lequel on repousse chaque jour les adieux… 056

 À Kovalam, il y a 4 plages, dont deux supposément très fréquentées. Sans chercher du tout, nous trouvons une guest-house avec le meilleur rapport qualité-prix depuis le début de notre voyage, à deux pas de la plage, et de surcroît, appartenant à une famille adorable. Le gérant, le papa du jeune propriétaire qui habite au Qatar, dit lui-même que l’argent ne l’intéresse pas. Et cela se 032.JPGressent! Même si nous avons toujours trouvé le contact avec les Indiens très facile et (presque) toujours amusant, voire touchant lors de nos précédents séjours dans le pays, ici il ne semble pas (ou moins) lié à l’argent. Entre cet adorable Shan, qui chaque matin035 (2) s’enquiert de notre bien-être, nous donne de précieux conseils, accompagnés d’un large sourire, voire d’un petit rire, malin et naïf à la fois, et qui ponctuellement vient remplacer un objet (rideau de douche, anti-moustiques, etc) de notre « studio », et Joy, le serveur adorable qui nous recommande les bons plats chaque matin et chaque soir sur le bord de mer, en baissant même le prix pourtant convenu d’avance au moment de l’addition (du jamais vu en Inde !), faisant immédiatement du « See View Island Restaurant » notre fief de tous les jours, nous nous sentons vite comme chez nous dans ce havre de paix et décidons de prolonger notre séjour ici, quitte à supprimer Varkala (à priori plus fréquenté et pas forcément aussi attrayant) de notre itinéraire.  

             046S’il n’y a pas tant de touristes que cela, nous sommes étonnés par le nombre d’Indiens qui viennent ici, entre les écoliers de diverses écoles (ce qu’on reconnaît à des uniformes différents chaque jour), les familles et les groupes de jeunes hommes super excités à l’idée de faire la fête entre hommes et de sauter dans les vagues, toujours très près du bord car ils ne savent 034pas nager, la plage de Hawa sur laquelle nous lézardons quotidiennement ne manque pas d’animation, et nous offre un bel aperçu de la nouvelle classe moyenne du pays en plein essor, qui commence à s’acheter des voitures et à s’octroyer des virées, voire des vacances. Tout comme au Brésil, ici pour les locaux la plage représente un lieu social, dans lequel on se regroupe (en Inde, le plus serré possible!) afin de discuter ou de s'adonner à de multiples jeux d'enfants.  

        Alors, après 3 jours de détente, nous décidons, comme c’était prévisible, de rester 3 nuits supplémentaires, avant de rejoindre Quilon, notre futur point de départ pour les backwaters. Au programme ici à Kovalam : plage, farniente, lecture, noix de cajou, produits de la mer à la kéralaise, « sweet lassis » (boisson à base de lait très rafraîchissante), jus de noix de coco et… c’est tout !

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 15:52

         Bon, c’est raté pour les heures de sommeil. Le trajet en bus qui nous a menés de nuit à Madurai a été très tortueux et nous n’avons quasiment pas fermé l’œil. De plus, le bus arrive avec une heure d’avance et nous dépose au milieu de nulle part, en bord de route, dans cette grande ville de presque un million et demi d’habitants. De manière générale, quand on voyage en Inde, il ne faut pas être fatigué. On perd alors sa patience, et tout agace : il devient donc difficile de garder le sourire et faire preuve d’une courtoisie sans faille lorsque, à 5h du matin, dans une ville apparemment glauque, où les gens à qui nous demandons notre chemin ont l’air bien moins accueillants que partout ailleurs, et que depuis une demie heure un petit et vieux monsieur nous colle aux tongs sans qu’on sache vraiment pourquoi (car depuis le début de notre séjour dans le sud on a justement apprécié cette différence avec le nord, à savoir qu’il y a peu de rabatteurs et qu’ils sont moins insistants).

 Après une heure d’errance dans les ruelles malodorantes et plongées dans l’obscurité, nous décidons de ne pas chercher de chambre, mais au contraire de repartir de cette ville le jour même, après tout de même avoir visité les sites qui nous ont amenés ici. Oubliant notre fatigue écrasante, nous laissons nos sacs en consigne à la gare, et là commence une longue série de péripéties à la recherche du meilleur moyen de transport pour sortir de cette ville. À la gare, le guichetier m’indique qu’il ne peut nous vendre des billets de train pour la destination souhaitée, Trivandrum (située sur la côte ouest), qu’il faudra attendre 8h et nous rendre dans un bâtiment annexe à la gare. Il nous faudra donc revenir, même à plusieurs reprises. C’est bien notre veine, ce que nous aimons le moins en Inde, ce sont bien les gares : elles sont le rassemblement le plus complet d’une des pires misères de notre planète, de la puanteur des plus extrêmes, du plus dur portrait d’enfants dont la vie sacrifiée ne comporte pas une once d’espoir. Des zombies gisent là, à nos pieds, dans leur propre urine, tendant la main ou nous implorant de leur acheter des chaussettes ou des coussins pneumatiques, ou bien regardant dans le vide à attendre que les heures de leur pénible survie passent…

Allons donc visiter ce fameux temple, le Sri Meenakshi Temple, un des plus célèbres et somptueux de tout le pays. Les échelles des plans que nous procurent nos guides (Routard et Lonely Planet) sont erronées et les distances sont plus longues que ce à quoi nous nous attendions. De plus, l’intense et dense trafique ne nous permet pas de nous déplacer rapidement : il faut sans arrêt surveiller l’arrivée d’un rickshaw en hâte qui nous fonce dessus dans même prêter attention à nous. Mais où vont-ils donc tous, klaxonnant plus fort que jamais ? Il n’y a pourtant « que » un million et demi d’habitants, pour l’Inde c’est assez peu, et pourtant la circulation a l’air encore pire ici qu’ailleurs…

Nous arrivons finalement au temple. Deux heures de promenade, pied nus, parmi ces immenses allées parsemées de colonnes et de diverses peintures, sculptures et bas reliefs, à tenter de nous concentrer sur les explications du Routard et de nous orienter d’après celles-ci malgré la fatigue qui ne fait qu’accroître… Un lieu magique au demeurant, qui ne cessera de nous impressionner.

Tant qu’il nous reste de l’énergie, nous allons directement visiter, après un immonde (et cher !) petit déjeuner/buffet, un autre temple, une ancienne annexe du premier : le Pudu Mandapam. Nous nous en tiendrons à ces deux sites en ce qui concerne Madurai, ville qui nous aura bien peu séduits, et que nous avons hâte de quitter

Retour à la gare. Notre train est à 4h du matin. Nous trouvons donc une chambre dans la quartier de la gare.  Après un dîner insipide (et très cher !) quoique beaucoup trop épicé pour nos palets pourtant aguerris, nous tentons de dormir quelques heures malgré la « fiesta » dans la chambre voisine, occupée par une bonne demie douzaine d’hommes indiens (oui, oui, pour un seul lit) après qu’ils aient joué tous ensemble dans leur salle de bain (minuscule), comme s’ils s’étaient trouvés dans un spa 5 étoiles. Nous nous attendons au pire concernant notre retour à la gare en pleine nuit, surtout après nos expériences passées, dans le nord de l’Inde, avec les trains : des heures de retard, des wagons impossibles à différencier, le surbooking engendrant le fait que dix Indiens sont assis sur nos couchettes et demeurent indélogeables malgré les sommations du contrôleur, l’immonde odeur émanant des « toilettes », etc. Mais cette fois, rien de tout cela ! Le train est presque à l’heure, nous trouvons facilement notre cabine, et dans celle-ci se trouvent des couchettes presque confortables, et même munies de draps et couvertures propres. Les 7 heures qui nous séparent de Trivandrum, dont nous reprendrons immédiatement un bus pour Kovalam, seront donc enfin l’occasion de nous reposer un peu.    

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 15:50

        072Une sous-préfecture française des tropiques, avec des monuments au morts de la 1ère Guerre Mondiale, des noms de rue français, des écoles françaises, des églises et une cathédrale catholique, on se croirait dans une petite ville de notre métropole, d’autant que la plupart des Indiens que nous rencontrons (guest-houses, échoppes, guides, rabatteurs) parlent notre langue. C’est surprenant au premier abord ! Voire même, déstabilisant… Nous sommes à la recherche de dépaysement, et non de repères propres à nos habitudes. Cependant, le soir le long003 de la digue (seul bord de mer existant car il n’y a pas de plage), ce sont surtout des Indiens qu’on voit errer nonchalamment en se délectant d’une glace ou autre friandise doucereuse dont ils sont férus. De plus, la colonisation a laissé derrière elle quelques aspects appréciables, en particulier la propreté des rues, une rareté dans ce pays !

    017En arrivant, nous trouvons une petite chambre bon marché sous les toits d’une guest-house tenue par un couple franco-indien dont la femme est très sympathique. Pendant notre séjour à « Pondi », nous errons dans les ruelles parsemées de maisons colorées, de style colonial, ainsi que sur la digue. Les rues sont d’autant plus ornées que nous sommes en plein festival annuel de « Pongal »(fête rurale pour célébrer les récoltes), qui dure plusieurs semaines et pendant lequel les femmes et jeunes filles dessinent à la craie de joyeux motifs sur le trottoir devant leurs maisons.  

Nous visitons un lieu étrange, l’ashram de Sri Aurobindo, un poète et philosophe devenu le leader du Mouvement nationaliste (1906-1910) et réfugié à Pondi car il était poursuivi par les Anglais. Il est devenu une icône nationale et dans cet Ashram, beaucoup viennent prier sur sa tombe, y compris, à notre grande surprise, des Européens. C’est fascinant comme les Indiens ont tendance à sacraliser toutes sortes d’idoles… Quand l’Europe moderne tend à remettre en question les diverses croyances et traditions de ses aïeux, on dirait qu’ici ils aiment simplement idolâtrer. Ici, c’est ce Sri Aurobindo, et même « la Mère », une femme française qui l’a rejoint dans son mouvement, ailleurs ce sera Gandhi, ou bien une divinité du Panthéon hindou, eune vache, un singe, etc. En attendant, cet Ashram prétendument œuvre spirituelle, possède aujourd’hui les bâtiments de la moitié de la ville…

Ce que nous garderons en mémoire de Pondi, ce sera aussi ses exquis restaurants « Surguru », qui nous permettrons enfin de retrouver ce que nous aimons dans la cuisine indienne, tout en découvrant des spécialités du sud. Comme c’est une ville très touristique, on y trouve aussi de nombreuses, très nombreuses boutiques, et nous voilà les parcourant toutes pendant des heures à la recherche de cadeaux sympas, au grand désarroi de Gaël… Et tout cela pour revenir bredouille, après une défaite par forfait et par lassitude !

En route maintenant vers Madurai, un trajet en bus de nuit (8h) nous attend. Nous avons opté pour une compagnie privée avec couchette, en espérant pourvoir jouir de quelques heures de sommeil…

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 15:14

 671       Gros village de pêcheurs de 12000 habitants, Mamallapuram nous a charmés pour son calme, la brise marine qui le traverse, et ses délices de la mer. Nous avons eu la chance de trouver une chambre chez l’habitant, l’unique chambre à louer d’ailleurs chez une adorable famille, dont le fils, Proba, est pêcheur. Comme beaucoup de lieux en Inde, « Mal » est une destination pour babas cools de tous âges, donc assez touristique, mais on s’attache tout de même vite à la tranquillité qui y règne. 

           Des crevettes géantes, des poissons de toutes formes et tailles, des langoustes sont autant de régals, à déguster dans des gargotes aux toits de chaume aérées par l’air marin, malgré les inévitables et typiques déchets et sorties d’égouts qui envahissent la plage juste en face. Sans parler des enfants envoyés par leurs parents pour mendier ou vendre des bijoux en plastique aux touristes. Pas de bain de soleil ni de baignade donc pour le moment…   750

           Mamallapuram, c’est aussi une ville historique qui offre des lieux saints à admirer : le Temple du Rivage, l’un des édifices les plus célèbres du sud de l’Inde, qui date du 7ème siècle et demeure consacré à la divinité hindoue Shiva. Nous verrons également, lors d’une fort agréable promenade sur des étendues de verdure parsemées de rochers, de très beaux « mandapas », des sortes de bas reliefs et temples sculptés à même la roche, ainsi qu’un excellent panorama sur la ville et la verdure de ses alentours. 

          694Puis plus loin nous visitons les « 5 Rathas ». Sur un espace sablonneux, cet ensemble de 5 temples a été construit du 6ème au 8ème siècle, en forme de chars de procession (« rathas »), chacun dédié à une divinité du Panthéon indien. Les détails sculptés dans un unique roc de granit (donc sans nul droit à l’erreur) sont d’autant plus impressionnants lorsqu’on pense à la période dont ils datent. 

          Le granit demeure aujourd’hui encore le matériau des sculpteurs sur pierre qu’on peut observer à l’ouvrage à toute heure le long des ruelles ou routes de la ville. Leurs œuvres se destinent aux touristes bien sûr, mais aussi à des commandes d’hôtels luxueux de pays d’Asie du sud-est.

Pour passer le temps, nous nous rendrons en bus à une vingtaine de kilomètres du village afin de visiter la « crocodile farm », une réserve dédiée à la préservation d’espèces de crocodiles du monde entier, en voie d’extinction. À défaut d’être transcendant, ce fut assez éducatif.  766

         Le festival de danses traditionnelles de tout le pays, qui a lieu une fois par an à Mamallapuram, se déroule par chance en cette période, ainsi nous prolongeons notre halte ici pour pouvoir y assister. Bon, loin d’être des connaisseurs en folklore indien, nous ne sommes pas bluffés par les performances techniques de ces représentations, et là cause du fait que chaque danse, effectuée sur une musique criarde et très répétitive, dure une demi-heure, deux nous suffirons amplement !

près 3 nuits passées ici, nous quittons ce village reposant pour nous rendre à Pondichéry, ancien comptoir français, toujours sur la côte est de l’état du Tamil Nadu.          

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 15:18

Et c’est reparti… pour un nouveau périple !


645Pour le Nouvel An et le mois de janvier 2013, après une longue année de travail sans vacances (mais pas dénuée de stress !), nous repartons enfin à l’aventure et choisissons pour cela notre pays de cœur, l’Inde. Je m’y rends pour la troisième fois grâce au très généreux cadeau de Gaël pour mes 30 ans et, à la recherche de perpétuelles découvertes, nous mettons à cette occasion cap sur le sud, en terre inconnue.


Nous atterrissons à Chennai (anciennement Madras) le 31 janvier et déjà une surprise de taille m’attend : Gaël nous a réservé les deux premières nuits dans un superbe hôtel de la célèbre chaîne Taj. Mettant de côté les complexes de ce contraste entre le luxe et le monde qui nous entoure, nous inaugurons ainsi une Inde que nous ignorions jusqu’alors : celle des riches Indiens qui séjournent dans ce type d établissement, parfois même sur du long terme (si bien que les familles laissent leurs enfants descendre et prendre leurs repas seuls avec les serveurs du restaurant de l’hôtel, s’en remettant à la surveillance de ceux-ci, tels des domestiques), l’ Inde du luxe, du confort, de la propreté, d’une dévotion extrême de la part du staff de ces lieux…653-copie-1 

 

Un diner aux accords mets et vins inspiré des délices d’Europe et du Moyen-Orient pour la Saint Sylvestre viendra sublimer ce cadre, sans oublier la chambre majestueuse et d un confort inégalable, bref… un excellent moyen pour nous permettre de souffler enfin et de prendre doucement nos marques dans ce pays aux multiples tumultes… Mais le contraste avec le manque de confort par la suite n’en sera-t-il pas plus intense ? Toutefois, une autre étape de cet acabit nous attend sur notre parcours, car lors du diner du 31, j’ai gagné une invitation pour deux nuits dans un autre Taj Hôtel (au Bhoutan), que nous avons réussi à échanger contre une des destinations prévues dans notre itinéraire de voyage ! Nous garderons donc précieusement cette enveloppe dorée jusqu’ à la ville de Kochi, dans le Kerala.



Chennai ne présentant pas dans l’immédiat pour nous de réels attraits (nous repartons de cette ville dans quatre semaines), nous quittons rapidement la métropole pour nous rendre dans un petit village de pêcheurs de quelques milliers d habitants sur la côte est, Mallalapuram.665.JPG

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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 13:51

Gaël repart dans notre chère Bretagne presque aussitôt après notre retour sur le sol français, je le rejoindrai quelques jours plus tard. Cela ne me permet hélas pas d’assister à la réunion de famille et d’amis, mais les jours qui suivent notre arrivée sont tout de même l’occasion de profiter de certains d’entre eux et de nous détendre dans la fraîcheur de la région.

Le programme est complet et éclectique : délices pour les papilles, rencontres et paisibles discussions, visite de calvaires, plage, baptême (pour ma part) de voile en catamaran, sans oublier la pétanque et les apéritifs festifs. Une parfaite transition pour notre retour en France et auprès de ceux qui nous sont chers…

Pour conclure cette dernière session de vacances, nous passerons quelques jours en Charente-Maritime, pour rendre visite à mon père et ma grand-mère. Le temps est superbe, nous profitons de la plage chaque jour par un soleil de plomb, et cette fois encore nous ne perdons pas une occasion de fêter jovialement nos retrouvailles.

Mais il nous faut rentrer et reprendre le travail, rupture bien brutale qui marque aussi la fin… de notre blog ! Nous en profitons pour remercier tous ceux qui nous ont suivis, encouragés et félicités durant tout le périple et que nous avons hâte de retrouver !

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 13:28

Nous arrivons à Madrid après un long vol et une escale dans la métropole équatorienne de Guayaquil. Nous sommes bien fatigués, mais heureusement tout est très simple à notre arrivée : le métro, très pratique et moderne, relie directement l’aéroport au centre-ville, et nous avons réservé une chambre d’hôtel confortable il y a quelques temps déjà. Nous avons appris hier seulement que la semaine des JMJ avait lieu à Madrid en même temps qu’on y séjourne. Notre rencontre avec eux ne tardera pas : plus d’un million de jeunes venus du monde entier envahissent les rues et le métro, dans lesquels ils chantent à tue-tête et brandissent le drapeau de leur pays. L’ambiance est festive mais nous sommes vite dépassés par le choc culturel de notre retour sur le sol européen, et nous avons besoin de nous reposer quelques heures à l’hôtel. Quel bonheur de retrouver une douche propre qui fonctionne bien !

Après ce court repos, nous décidons de profiter du reste de la journée et du fait que le soleil se couche si tard ici.  Nous nous promenons, sous le soleil espagnol, dans le Parque de Buen Retiro, qui compte parmi ses beautés un lac, le superbe Palais de Cristal, le Palais de Velasquez, de très beaux jardins et une harmonieuse roseraie. Nous nous rendons à la Puerta del Sol, où sont réunis des milliers de pèlerins catholiques à l’humeur très joviale. Nous engageons la conversation avec un groupe de jeunes Français qui nous expliquent le principe de la rencontre et le programme prévu lors de celle-ci. Ils se montrent très accueillants et chaleureux et nous irions bien nous asseoir parmi eux pour attendre la messe d’ouverture, mais nous nous sentons encore en Amérique du sud et sommes de toute évidence encore bien trop en marge du monde qui nous entoure. Nous allons donc tranquillement dîner dans un bar à tapas qui offre un excellent rapport qualité-prix et nous permet de déguster tout un assortiment de tapas chauds et de vins au verre.

Le lendemain, pour notre seule journée complète à Madrid (et jour de mon anniversaire), nous avions décidé de partir de bon matin pour visiter le plus d’endroits possible. Mais le décalage horaire et notre fatigue ont raison de nous, nous nous laissons happer quelques heures de plus par le lit, si confortable en comparaison à ceux dans lesquels nous avons dormi depuis 10 mois… Nous nous décidons à sortir par une chaleur très appréciable et de nous promener un peu avant d’aller au célèbre musée du Prado. Nous entamons donc la journée par la visite de la Plaza de toros Las Ventas, la seconde plus grande plaza au monde sur laquelle a lieu la Corrida tous les dimanches d’avril à octobre. Puis nous nous rendons au Prado. Le musée est énorme, il offre un fantastique panorama de la peinture espagnole du XVIème au XXème siècle ainsi que des chefs d’œuvres des écoles italienne et flamande. Il est préférable de cibler notre découverte de celui-ci, ainsi nous optons pour la sélection des chefs-d’œuvre et allons, de salle en salle et munis de notre audio-guide, à la rencontre des plus spectaculaires réussites des plus grands maîtres.

Après quatre heures d’intense concentration, à tenter de retenir toutes les informations emmagasinées sur les fascinantes toiles, nous allons nous détendre dans le Jardin Botanique Royal, pas exceptionnel à notre goût. Nous reprenons le métro en direction de la Plaza Mayor, une superbe réalisation du début du XVIIe siècle, qui est toujours très animée. Autour de celle-ci de dressent des cafés et restaurants en pagaille au cœur du quartier historique, ainsi que le très raffiné marché couvert du Rastro. Il est déjà 21h, grand temps de nous remettre en route pour l’hôtel et de trouver un restaurant pour un dîner un peu spécial. Mais en arrivant sur la Plaza del Sol, un regroupement d’Espagnols agités et en colère encadre une file de jeunes catholiques qui tentent de sortir de cette situation. Les banderoles brandies avec ferveur protestent contre le fait que le Pape et les JMJ soient accueillis aux frais de l’Etat (et donc des impôts), dans ce pays qui se veut pourtant laïque. Les manifestants deviennent par moments agressifs et insultent les jeunes qui portent le fameux sac-à-dos jaune et rouge devant des pancartes qui clament : « ce sac, c’est moi qui l’ai payé ! ». J’aborde quelques personnes afin qu’elles nous expliquent leur point de vue, et ces personnes se montrent très accueillantes et sympathiques envers nous. Mais c’est alors que des mouvements de foule commencent à se rapprocher de nous, des gens courent et parmi eux, certains sont blessés au visage. Nous nous éclipsons donc rapidement, mais cela s’avère plus difficile que prévu : les bouches de métro les plus proches sont bloquées et il nous faut marcher assez longtemps avant de pouvoir rejoindre une ligne en fonctionnement, noire de monde évidemment. Nous rentrons, tard et fatigués, dans notre quartier, pour un dernier Mojito et un repas sur le trottoir d’une petite rue tranquille.

Le lendemain, après quelques derniers achats (jambon ibérique, Cava…), nous nous envolons pour la dernière fois, à destination de Paris. En arrivant, l’impatience de retrouver nos proches et l’émotion nous envahissent. Mais nous ne réalisons pas ce qui nous arrive : en bousculant une dame, je m’excuse en espagnol. Notre avion a du retard, et il nous faut attendre les bagages longtemps. Mais déjà nous apercevons notre comité d’accueil collé à la vitre : Jean-Claude, le papa de Gaël nous a repérés et nous gratifie de son large sourire. Une très belle surprise m’attend : ma maman est avec lui ! Je ne pensais pas pouvoir la voir avant quelques jours. Je retiens mes larmes… Mais vite, nous reprenons la route vers Reims, car la maman de Gaël nous y attend, elle aussi très impatiente, en nous préparant un excellent dîner avec toutes les choses qui nous ont fort manqué.

La soirée s’annonce donc bien, ainsi que la fête de retrouvailles qui nous attend en Bretagne dans la famille de Gaël, et à propos de laquelle nous nous réjouissons depuis des mois. Mais avant, j’aurai deux jours pour revoir ma famille et mes amis qui m’ont tant manqué. Cependant, la vie sait se montrer parfois très injuste et une cruelle nouvelle m’attend sur le trajet du retour : le papa de ma meilleure amie vient de décéder subitement, jeune et en pleine santé. Un retour bien triste donc, et bien trop surréaliste. Les amis ne nous en voulez pas, nous serons plus longs que prévu à vous recontacter...     

 

    

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 11:58

Après avoir quitté Palomino non sans regret, nous retournons à Santa Marta pour une nuit, puis prenons notre vol pour Quito. Nous n’avons plus que deux jours, il nous faut nous organiser pour effectuer quelques derniers achats et surtout visiter les sites que nous n’avons pas encore parcourus. En nous posant sur le sol quiteño, nous repartons donc aussitôt pour le village d’Otavalo, où a lieu chaque samedi le plus grand marché artisanal d’Amérique du Sud, sur lequel les indigènes des villages alentours descendent afin de faire commerce. Le marché est beaucoup plus touristique que nous l’avions imaginé et ce n’est peut être pas le lieu idéal pour faire de supers affaires, mais nous trouvons quelques souvenirs à emporter. Nous passons une nuit à Otavalo et repartons pour Quito.

Pour notre seconde journée dans la capitale équatorienne, nous décidons d’aller à la Mitad del Mundo (=Milieu du Monde), située juste sur la ligne de l’équateur d’après les calculs de l’Expédition de Charles Marie de la Condamine, depuis remis en cause à quelques centaines de mètres près. Nous aurions pu nous éviter quelques heures de bus, hormis le monument trapézoïdal de 30m de haut et quelques manifestations très touristiques et inintéressantes ici il n’y a rien à voir !   

Dernier jour à Quito, l’occasion de faire quelques dernières emplettes et, comme nous avons quelques heures devant nous, je décide de m’offrir une séance chez le coiffeur, enfin, après plus de dix mois ! Bon, au niveau du résultat c’est ce qu’on peut appeler un carnage, mais à 12 dollars la coupe, incluant manucure et pédicure, on ne va pas se plaindre ! Ce sera surtout l’occasion de discuter pendant des heures avec des locales, qui m’apprendront tout un tas de choses passionnantes sur les problèmes sociaux et les préoccupations du pays, telles que la frontière conflictuelle avec la Colombie, le nombre de très jeunes filles qui tombent enceintes (le plus couramment, entre les âges de 12 et 14 ans), les personnes âgées dont plus personne ne se préoccupe, etc. Certains problèmes sont finalement internationaux…

Et nous voilà repartis pour Madrid, où nous profitons d’une escale pour visiter la ville pendant deux jours.   

 

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