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Grand jeu concours!

Avis aux bloggeurs!

 

Nous organisons un concours de commentaires! Attention, certains partent loin de la ligne des starting blocks! Donc, ce jeu est hebdomadaire: chaque semaine, celui ou celle qui nous aura laissé le plus de commentaires recevra... Une carte postale personnellement! Et en plus, selon la limite des stocks disponibles, nous essayerons de glisser un authentique cadeau de type "fallait pas" © !

 

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Seule exception autorisée: les candidats Marcelle, Ifig, et Irène ont d'ores et déjà un jocker.

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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 15:52

         Bon, c’est raté pour les heures de sommeil. Le trajet en bus qui nous a menés de nuit à Madurai a été très tortueux et nous n’avons quasiment pas fermé l’œil. De plus, le bus arrive avec une heure d’avance et nous dépose au milieu de nulle part, en bord de route, dans cette grande ville de presque un million et demi d’habitants. De manière générale, quand on voyage en Inde, il ne faut pas être fatigué. On perd alors sa patience, et tout agace : il devient donc difficile de garder le sourire et faire preuve d’une courtoisie sans faille lorsque, à 5h du matin, dans une ville apparemment glauque, où les gens à qui nous demandons notre chemin ont l’air bien moins accueillants que partout ailleurs, et que depuis une demie heure un petit et vieux monsieur nous colle aux tongs sans qu’on sache vraiment pourquoi (car depuis le début de notre séjour dans le sud on a justement apprécié cette différence avec le nord, à savoir qu’il y a peu de rabatteurs et qu’ils sont moins insistants).

 Après une heure d’errance dans les ruelles malodorantes et plongées dans l’obscurité, nous décidons de ne pas chercher de chambre, mais au contraire de repartir de cette ville le jour même, après tout de même avoir visité les sites qui nous ont amenés ici. Oubliant notre fatigue écrasante, nous laissons nos sacs en consigne à la gare, et là commence une longue série de péripéties à la recherche du meilleur moyen de transport pour sortir de cette ville. À la gare, le guichetier m’indique qu’il ne peut nous vendre des billets de train pour la destination souhaitée, Trivandrum (située sur la côte ouest), qu’il faudra attendre 8h et nous rendre dans un bâtiment annexe à la gare. Il nous faudra donc revenir, même à plusieurs reprises. C’est bien notre veine, ce que nous aimons le moins en Inde, ce sont bien les gares : elles sont le rassemblement le plus complet d’une des pires misères de notre planète, de la puanteur des plus extrêmes, du plus dur portrait d’enfants dont la vie sacrifiée ne comporte pas une once d’espoir. Des zombies gisent là, à nos pieds, dans leur propre urine, tendant la main ou nous implorant de leur acheter des chaussettes ou des coussins pneumatiques, ou bien regardant dans le vide à attendre que les heures de leur pénible survie passent…

Allons donc visiter ce fameux temple, le Sri Meenakshi Temple, un des plus célèbres et somptueux de tout le pays. Les échelles des plans que nous procurent nos guides (Routard et Lonely Planet) sont erronées et les distances sont plus longues que ce à quoi nous nous attendions. De plus, l’intense et dense trafique ne nous permet pas de nous déplacer rapidement : il faut sans arrêt surveiller l’arrivée d’un rickshaw en hâte qui nous fonce dessus dans même prêter attention à nous. Mais où vont-ils donc tous, klaxonnant plus fort que jamais ? Il n’y a pourtant « que » un million et demi d’habitants, pour l’Inde c’est assez peu, et pourtant la circulation a l’air encore pire ici qu’ailleurs…

Nous arrivons finalement au temple. Deux heures de promenade, pied nus, parmi ces immenses allées parsemées de colonnes et de diverses peintures, sculptures et bas reliefs, à tenter de nous concentrer sur les explications du Routard et de nous orienter d’après celles-ci malgré la fatigue qui ne fait qu’accroître… Un lieu magique au demeurant, qui ne cessera de nous impressionner.

Tant qu’il nous reste de l’énergie, nous allons directement visiter, après un immonde (et cher !) petit déjeuner/buffet, un autre temple, une ancienne annexe du premier : le Pudu Mandapam. Nous nous en tiendrons à ces deux sites en ce qui concerne Madurai, ville qui nous aura bien peu séduits, et que nous avons hâte de quitter

Retour à la gare. Notre train est à 4h du matin. Nous trouvons donc une chambre dans la quartier de la gare.  Après un dîner insipide (et très cher !) quoique beaucoup trop épicé pour nos palets pourtant aguerris, nous tentons de dormir quelques heures malgré la « fiesta » dans la chambre voisine, occupée par une bonne demie douzaine d’hommes indiens (oui, oui, pour un seul lit) après qu’ils aient joué tous ensemble dans leur salle de bain (minuscule), comme s’ils s’étaient trouvés dans un spa 5 étoiles. Nous nous attendons au pire concernant notre retour à la gare en pleine nuit, surtout après nos expériences passées, dans le nord de l’Inde, avec les trains : des heures de retard, des wagons impossibles à différencier, le surbooking engendrant le fait que dix Indiens sont assis sur nos couchettes et demeurent indélogeables malgré les sommations du contrôleur, l’immonde odeur émanant des « toilettes », etc. Mais cette fois, rien de tout cela ! Le train est presque à l’heure, nous trouvons facilement notre cabine, et dans celle-ci se trouvent des couchettes presque confortables, et même munies de draps et couvertures propres. Les 7 heures qui nous séparent de Trivandrum, dont nous reprendrons immédiatement un bus pour Kovalam, seront donc enfin l’occasion de nous reposer un peu.    

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